Il était aux environ de 8h du matin quand on put apercevoir dans les rues de la ville une silhouette cachée par une cape se déplacer au léger bruit des petits sec de ses talons. Il n'y avait pas grand monde dans le quartier du marché, et la silhouette se faufilait au travers des étales sans trop se faire remarquer, glissant avec fluidité entre les groupe de personnes ou entre les étals.

Sumire essayait de ne pas se faire remarquer, n'ayant nulle envie de se faire dévisager ou qu'un marchand un peu trop bruyant la prenne pour un client et l'interpelle, voulant lui revendre une marchandise dont, elle en était sûre, elle ne voudrait pas. Cela allait bientôt faire 1h qu'elle tournait, mais elle ne se résignait pas à demander son chemin. Elle voulait à tout pris se débrouiller seule, montrer qu'elle était parfaitement responsable. La preuve ! Elle avait été acceptée professeur dans une école. Si elle montrait sa faiblesse maintenant, ce serait un trop grand échec pour elle.

Marchant encore une bonne heure, elle se retrouva de nouveau sur le marché. Cette fois étant beaucoup plus bondé, des gens la bousculait sans s'excuser, et elle avait du mal à vraiment se "faufiler". A contre cœur elle du se résoudre à interpeler quelqu'un. Elle scruta la foule pour chercher quelqu'un d'isolé qui n'allait pas se lancer dans une conversation de 10 ans.
Son regard se posa sur un garçon à la chevelure rousse et un peu en bataille et elle se dit que c'était la personne parfaite. Elle s'approcha par derrière, et toujours cachée sous sa capuche de cape, elle lui tapota l'épaule pour attirer son attention.

Excusez moi, je cherche l'académie. Vous pourriez m'indiquer le chemin ? 

 

Bien sûr que je le sais. J'y travaille. Suivez moi, je vais vous montrer le chemin.

Le voyage fut très silencieux et Sumire se cachait toujours sous sa capuche, bien contente de ne pas avoir à déblatérer sur le fait qu'elle allait à l'académie. Son guide lui avait adressé un grand sourire tendre, ce qui l'a surpris, elle qui n'était guère habituée à ce qu'on lui montre de l'affection, surtout au premier abord. Mais elle ne dit rien et se contenta de mettre un pied devant l'autre.

Nous y voilà. Voici l'académie, si vous avez une autre question, n'hésitez pas à me la poser. Je serais ravi de vous aider.

Le garçon la regardait encore tendrement, et elle retira sa capuche, libérant ses cheveux et le regarda dans les yeux. Elle se demandait si elle pouvait en profiter pour lui poser toutes les questions qu'elle se posait, comme ça, ça irait plus vite. Elle tendis un bras hors de sa cape pour le tendre vers lui, ne le quittant pas des yeux.

Bonjour, je me présente, Sumire Miura. Je vais enseigner ici à partir d'aujourd'hui. Si vous avez du temps, j'aimerais beaucoup visiter l'endroit, surtout les jardins.

Elle se retourna et avança de quelques pas à l'intérieure de l'enceinte du bâtiment, plaçant ses mains sur ses hanches. Elle soupira en imaginant ce qu'elle allait vivre ici. C'était sur qu'il y avait ici moyen de se faire remarquer, avec l'ambassade des démons toute proche...
Elle secoua les épaules et cessa d'y penser, ce retournant vers son interlocuteur en haussant un sourcils, attendant sa réponse. 

Le jeune homme être devenu muet quand elle avait retirer sa capuche. Il avait l'air un peu idiot, et alors même qu'il se présentait, il se mit à begayer, ce qui il faut l'avouer, n'arrangeait pas son cas.

J-Je... Je serais t-très heureux d-de vous f-faire visiter l-l'établissement... V-Veuillez me suivre...

Il sourit en se massant la nuque, entamant la visite des lieux, mais le regard fuyant. Il begayait toujours autant et ne la regardait jamais, tout le long de la visite.
Si bien qu'à la fin, elle ne le quittait pas des yeux, guettant pourquoi il l'évitait. Était-elle si repoussante ? Détestait-il lui faire la visite ? Trouvait-il lui aussi sa part de démon repoussante ? Pourtant il n'avait encore rien vu...
Ils arrivèrent dans les jardins mais Sumire n'y preta presque aucune attention...

E-Et voici les jardins... V-Vous pouvez vous y r-reposer et v-vous y r-ressourcer... I-Il y a d-de grandes c-chances p-pour que v-vous m'y retrouviez... J-Je m'allonge souvent d-dans l'herbe pour me d-détendre...

Son discour arriva tel un fond bruit sourd aux oreilles de Sumire. Elle s'était renfermée sur elle même, la tête baissée, et un visage sombre, où une petite pointe d'agacement était visible.
Et bien ! Pour une première journée mal commencée, elle continuait sur sa lancé...
Sumire lança un regard de travers vers Kenji et le regarda, à la limitte entre les pleurs et la colère, et le regarda dans les yeux, parlant d'une voix faible.

Je suis si horrible que ça pour que vous n'osiez même pas me regarder ?

 

Il s'était mis à paniquer, ce qui eu pour effet de faire instinctivement un petit mouvement de recul de la tête à Sumire. Il se lança dans moultes explications sur pourquoi il l'avait "évitée" depuis le départ. Pendant son discours il était venu lui prendre les mains comme pour la rassurer, la calmer, et c'est vrai qu'elle se sentie tout de suite mieux, mais un autre sentiment remplaça la colère et la tristesse. Il avait même laisser son regard dans le sien, alors qu'il avait chercher tout le long à l'éviter. Un rougissement léger presque imperceptible, apparu sur ses pommettes.
Pourquoi est-ce qu'il faisait ça ? Pourquoi est-ce qu'il lui montrait de l'affection alors qu'elle n'avait aucunement été gentille avec lui. Il lui lâcha les mains, reculant brusquement et devenant tout rouge. Il semblait gêné et cela intrigua Sumire.

Euh... P-Pardon ! J-Je ne v-voulais pas ! J-Je n'aurais p-pas dû !

Elle resta muette un petit instant ne sachant vraiment quoi faire dans ce genre de situation. Lui sourire ? Elle n'était pas vraiment habituer à montrer tant d'affection, et n'avait pas vraiment envie de s'y mettre maintenant.
Elle releva la tête et le regarda,haussant les épaules, reprenant son air neutre et croisant ses bras sous sa cape, de peur de se ressentir gênée une nouvelle fois, de peur d'avoir une réaction qu'elle ne saurait pas contrôler.

Ce n'est pas grave. Je suis désolée d'avoir mal interprété votrrrrre...maladie.

C'était dit maladroitement mais elle n'avait rien trouver qui allait mieux pour décrire la réaction du garçon.

Excusez moi... Mais si je puis me permettre, qu'êtes-vous ?

Elle posait la question, histoire de savoir si elle allait couper court à la conversation ou bien continuer de parler malgré elle à ce Kenji. Il fallait quelle rattrape tout ça, et même si cela allait à l'inverse de ce qu'elle avait envie de faire, elle essayait de "sociabiliser"...

 

Bon c'est bien... Au moins même s'il avait l'air ultra timide, il faisait la conversation. Ça allait donc faciliter l'échange. Au moins un petit peu, même si aux vues de son bégaiement, le garçon devait vraiment s'améliorer... Est-ce qu'elle lui proposerait son aide ? Hmmm nan. Elle ne le connaissait pas assez. Et puis il n'avait pas demander alors elle ne se portera pas volontaire.
Il lui demanda de le tutoyer... Pourquoi pas. Cela permettait de "mieux s'entendre" avec les gens non ? Elle jeta un œil à l'intérieur de sa cape, George lui levant un pouce approbateur depuis la petite poche intérieure. Elle fut un peu amusée et hocha donc la tête pour acquiescer.

Dans le monologue du garçon, Sumire fut interpellée par deux choses. De un, comment pouvait-il ne pas connaître son pouvoir ? N'avait-il pas un gardien qui l'avait guider ? N'avait-il pas apprit à les découvrir et les développer ? Comment pouvait-il travailler ici s'il ne savait pas s'en servir ?
Elle échafaudait des théories farfelues tout en continuant de le regarder dans les yeux, son regard se faisant de plus en plus intense au fur et à mesure de ses réflexions.
Ensuite, comment savait-il qu'elle était demie ? Elle ne l'avait à aucun moment expliquer. Est-ce que les demis était si faciles à découvrir ?

P-Pardon... J-Je parle trop...

Il stoppa net son discours, rougissant de plus belle alors qu'il s'excusait sans aucunes raison apparente. Il était vraiment étrange et ultra expressif contrairement à elle. Elle avait peut être des choses à apprendre avec lui... Mais en même temps il ne savait pas utiliser ses pouvoirs.
Elle posa une main sur le bras de Kenji resté près de son corps.

Ne t'excuses pas, c'est bien si tu me parles. Ça t'habitue comme ça. Par contre... Comment savais-tu que j'étais demie ? J'ai essayer de le cacher... Je pourrais me présenter mais tu sais déjà que je suis une demie...

Elle dit la dernière partie sur un ton triste, et gardait sa main sur son bras, ajoutant une petite pression avant de reprendre, le regardant dans les yeux.

Mais merci de le prendre comme ça. Ce sera bien la première fois qu'on me dit ça... Enfin... C'est comme ça qu'on dit hein ? Si vous voulez je peux vous aidez à être habituer aux femmes, et vous m'aidez à savoir quoi dire ou faire pour faire partir les gens sans les vexer. Ça vous va ?

Elle dit ça sur un ton très sérieux, serrant un peu les lèvres, sentant George faire un petit saut de joie, elle tapa doucement sa cape pour le calmer. Après tout il s'en sortirait aussi aidé que elle, il n'aurait aucune raison de refuser.

 

Il posa sa main sur la sienne ce qui la rassura un peu. Il ne s'en rendait peut être pas compte mais il avait cette... manière de la calmer, et elle ne comprenait pas vraiment pourquoi. Cela la perturbait mais elle sentait qu'elle était en sécurité.
Il expliqua qu'il n'avait pas vraiment deviner qu'elle était demie, et juste exprimer son ressentit. Ce qui la rassura encore plus. Elle avait envie d'être gentille avec lui, sans vraiment comprendre pourquoi...

P-Pourquoi pas... C-C'est une b-bonne idée.

Il souriait et semblait tellement détendu que Sumire esquissa un semblant de sourire, avant de se reprendre et de retirer sa main pour la cacher sous sa cape, ne comprenant pas vraiment ce qui lui avait prit. Elle regarda Kenji et essaya de détourner l'attention, se pinçant la cuisse se reprendre.

Hum... Donc, on peut... Aller s'asseoir ?

C'était la première fois qu'elle demander à quelqu'un de s'asseoir avec elle... Elle était un peu perturbée et se retourna sans avoir eu sa réponse, se dirigeant vers un plat d'herbe un peu plus loin pour s'y asseoir à genou.
Elle regarde le jeune homme persuadée qu'il y avait quelque chose de bizarre et qui influençait ses réactions... Il avait peut être mentit et était en ce moment même d'utiliser ses pouvoirs d'exorciste ? Elle secoua la tête. Non... Il semblait beaucoup trop honnête pour faire ça. Et ils étaient collègue alors quelle raison aurait-il de la mettre hors jeu dès le départ.
Elle arrêta d'y penser.

Alors... Quand on rencontre quelqu'un, qu'est-ce qu'on doit faire ?

Elle posait la question avec sérieux, n'ayant d'autres habitudes que de ne parler à pas grand monde. Elle n'avait jamais engager la conversation avec personne pour d'autre motifs que leur parler froidement.

 

Au fur et à mesure de la discussion, il rougissait toujours autant, ce qui montrait qu'il était toujours un peu mal à l'aise, mais il réussissait à lui parler, ce qui montrait qu'il s'habituait peut être petit à petit à sa présence. Cela rassura Sumire car au fond elle allait lui permettre de s'améliorer sans qu'elle n'ai rien d'autre à faire que d'être assise en face de lui. Pour elle s'était une autre paire de pinces... Elle ne voulait pas vraiment recevoir de conseils mais la patate lui avait limite obligée à communiquer avec des gens. Elle avait au final eu de la chance de tomber sur Kenji, qui était extrêmement gentil. Dans d'autre circonstance elle aurait surement abuser de cette timidité et gentillesse mais là elle l'appréciait simplement.

E-Et bien... Pour c-commencer... Vous devez vous présenter. Et n-n'oubliez pas de sourir. C'est t-toujours plus chaleureux de d-discuter avec une f-femme souriante. Encore p-plus lorsqu'elle est... c-charmante comme vous...

Sourire ? C'était inhabituel. S'entendre dire qu'elle était charmante, cela l'était encore plus. Cette fois elle rougit pour de vrai, mais très rapidement, reprenant son air stoïque rapidement.

P-Pardon ! Je... Je n'aurais p-pas dû dire ça... J-Je parle sans réfléchir...

Elle parlait presque tout le temps sans réfléchir, ce qui lui avait voulu d'être détestée par beaucoup de gens, car ses pensées n'était pas ce qu'on peut appeler de gentilles. Mais celles de Kenji... Elles étaient agréables.
Elle lui remit la main, prudemment, sur le bras pour le rassurer, en faisant attention de voir s'il n'utilisait pas son pouvoir. cela pouvait avoir l'air extrêmement bizarre de la voir autant hésitante mais elle s'en fichait. La sureté avant tout.
Quand elle n'eut rien vu de particulier, elle prit la parole.

Ne t'excuses pas, c'était vraiment gentil de ta part. Même si je pense vraiment que tu ne me connais pas et qu'au fond tu dois vraiment être plus charmant que moi...

C'était un peu maladroit mais elle lui disait à sa façon qu'elle l'appréciait... Cela la surprenait, car elle n'avait juste jamais dit ça à quiconque... Elle retira sa main et l’œil attentif pouvait voir un léger soulèvement vers le haut du coin de ses lèvres.

Un sourire ? Je n'ai pas vraiment l'habitude de sourire aux gens...

Elle le dit d'un ton un peu triste mais se reprit et se força à sourire, ce qui était maladroit et pas vraiment charmant...

 

La main de Kenji poser sur la sienne lui apportait une chaleur ou un bien être dont elle n'était pas habituée. Définitivement il y avait quelque chose en lui qui perturbait Sumire. Elle ne connaissait pas vraiment ce sentiment et essayait de le cacher le plus possible. Ce n'était nullement le moment de "tester" de nouvelles choses...

Vous vous trompez... Je... Je suis certain qu'au plus profond de vous... V-Vous êtes quelqu'un d'adorable. Vous devez simplement vous l’interdire du f-fait d'avoir peur de d-devenir faible et aussi s-suite à votre enfance qui n-ne devait vraiment pas être simple.

Encore une fois sans le vouloir, il avait toucher dans le mille. Il avait tout de suite parler d'une situation qui avait été exactement la sienne, et qui n'était souhaitable à personne... Son visage se rembruni, mais elle continua sa "séance" de "sociabilisation" en parlant un peu plus fort pour passer au dessus de ses sentiments et de sa colère, les souvenirs remontants à la surface.

C'est d-déjà une t-très bon début... Ça vous va à merveille.

Elle força un sourire à nouveau et soupira. Elle prit la parole, mal à l'aise, malgré son regard plongé dans le sien qui la rassurait un peu.

Merci mais tu n'es pas obliger de te forcer à me complimenter... Je sais que ce n'est pas à mon habitude d'être vraiment "gentille" et je ne pense pas que ça changera demain. Mais en passant sur les sourires que je ne pourrais jamais vraiment faire, si je pouvais au moins juste savoir quoi dire pour éviter de paraître trop désagréable et vexer les gens pour mon nouveau travail...

Il souriait tellement facilement et agréablement que ça en devenait de plus en plus frustrant pour Sumire, qui semblait tellement à des années lumière du garçon qui lui faisait face.

 

Pour la première fois, il n'avait pas bégayer, et parlait avec plus d'assurance que précédemment. Il avait même poser sa main sur l'épaule de Sumire, sans rougir plus que ça, et elle en fut un peu heureuse pour lui. Cela prouvait qu'il avait réussi à surmonter sa peur. Elle fit un petit sourire et continua d'écouter son discours, oubliant complètement les souvenirs douloureux et son sentiment de colère. C'est comme si le simple fait d'avoir un contact avec lui l’apaisait et elle n'avait plus envie de le lâcher. Elle se laissa aller là où tout à l'heure elle avait reculée, et plaça sa main sur celle de Kenji.

Rajouter des formes de politesse aide tout de suite à paraître plus agréable.

Elle fronça un sourcils et le regarda surprise.

Dire ce que je pense je le fais tout le temps. Mais en pourquoi est-ce que je devrais être polie envers quelqu'un que je n'aime pas ou qui lui même ne me respecte pas ? Je n'en vois pas l'utilité.

Elle réalisa que c'était peut être cruel envers Kenji qui passait du temps à lui expliquer, et avait même surmonter sa timidité pour ça... Alors elle prit une grande inspiration.

Dis moi si ce que je vais faire est bien.

Elle prit la main du garçon entre le siennes et la serra, venant poser ses mains sur ses genoux. Elle lui tendit un sourire toujours aussi maladroit, cherchant ses mots.

Hum... Merci de m'aider à m'améliorer. Jeeee... Tu as fais énormément de progrès en tout cas.

 

Il avait de nouveau rougit, et elle ne savais pas si il faisait une rechute ou si c'était à cause d'autre chose. Le visage qu'il faisait amenait plus la jeune femme à croire que c'était pour autre chose. Mais quoi ? Il se moquait d'elle car elle avait l'air stupide ?
Mais sa phrase révéla tout l'inverse.

Merci beaucoup... Ça... Ça t'embellit quand tu es aussi agréable...

Elle marqua un petit temps d'arrêt, ne s'attendant pas du tout à cela. Cette fois elle fit un vrai sourire authentique, sans même s'en rendre compte. Elle le regardait juste et serra sa main entre les siennes, regrettant actuellement de porter sa tenue, aussi fin le tissu soit-il, pour toucher directement sa peau.
Elle ne savait pas ce qui lui arrivait mais il n'y avait personne autour alors elle décidait de se laisser aller.

Je suis désolée de te décevoir mais je ne risque pas d'être belle très souvent alors... Mais... Pourquoi est-ce que...

Elle hésitait à s'exprimer clairement, pas vraiment sur du sens même de ce qu'elle allait dire. C'était complétement irrationnel et pas vraiment clair dans sa tête, mais elle prit une profonde inspiration.

Pourquoi est-ce que je me sens si bien avec toi ? Ça se pose comme question ?

 

Alors qu'elle commençait à regretter son action, elle portait une main à sa bouche, pas vraiment encore consciente qu'elle venait de sourire. Si elle venait de le faire, elle ne se sentait pas vraiment de le refaire. Il y avait bien une chose qu'elle savait, c'était qu'elle n'avait réussir à sourire que parce que c'était lui qui était en face d'elle. Elle ne définissait pas encore si c'était une bonne chose ou pas, mais contrairement aux autres gens, Kenji ne l’énervait pas, et avait même plus tendance à l’apaiser. Elle se retint de lui avouer que s'il venait du cœur, c'était uniquement grâce à lui. On ne pouvait pas dire ça. Si ?

Je... Je ne sais pas... A vrai dire... Moi aussi je me sens étrangement bien avec toi... Même si on ne se connaît que depuis peu... J'ai l'impression de te connaître depuis des années.

Il se mit à doucement caresser ses mains, ce qui fit crisper Sumire qui ne savait pas du tout quoi faire. Elle gigota un peu sur ses genoux avant de le regarder dans les yeux, prenant une grande inspiration. Au moins elle n'était pas la seule à se sentir comme ça... Mais pourquoi alors ? Comment est-ce que ça se faisait qu'ils étaient tout les deux aussi impactés par l'autre ? En tout cas, elle était très perturbée.

Je dois bien t'avouer moi aussi que c'est la première fois que je n'envoie pas une personne que je rencontre sur les roses... Mais en plus il y a... Autre chose...

A ses mots, ses pommettes rougirent un petit moment, Sumire fronçant les sourcils fasse à ces réactions qu'elle ne semblait pas du tout contrôler. Elle n'avait qu'une envie, s'était de se lever et de partir loin et vite. Mais une petite voix intérieur lui intimait de rester, et le pire, c'était que Sumire l'écoutait. Elle voulait savoir.

 

Pour tout dire, si quelqu'un était passé à ce moment là, il se serait demander ce sue ces deux là faisait, se regardant timidement mais n'étant pas capable de mettre un nom sur le sentiment qu'ils ressentaient. Mais que peut-on y faire qu'en on a jamais vraiment connu l'amour ? Rien, à part se laisser bercer et suivre la pente, en espérant que la chute ne soit pas trop dure.

Que... Tu... Tu n'es pas obligée de me répondre... Mais qu'est-ce qu'il y a d'autre ? J'ai aussi une drôle de sensation... Mais... Je ne sais pas si c'est bon signe...

Il avait retirer ses mains, manifestement pas à l'aise. Sumire ne prit pas la parole, car si elle parlait maintenant, elle risquait de laisser sa peur l'envahir et de faire du mal au garçon. Mais qu'est-ce qui lui prenait ? Depuis quand est-ce qu'elle se souciait des répercutions de ce qu'elle disait sur les autres ?
Il sourit comme pour la réconforter, mais elle n'en avait nul besoin. Elle voulait juste savoir ce qui faisait qu'elle se sentait comme ça.

Il ne faut pas s'inquiéter... Ça ne peut pas être si grave. Tu commences simplement à t'ouvrir aux autres. C'est sans doute ça qui fait que tu te sentes bizarre.

C'était parce qu'elle s'ouvrait aux autres ? Non elle n'y croyait pas. Elle ressentait toujours la même chose pour les autres, de la rancœur et elle ne voulait toujours pas leur parler. Elle se rapprocha de lui en fronçant les sourcils, pour le regarder dans les yeux. Son instinct lui disait que certes elle avait changer, mais pas envers tout le monde. Elle avait juste trouver un point lumineux au milieu du brouillard, et si lui représentait cette lumière, les autres étaient toujours eux grisés par la brume.

Il y a bien une chose dont je suis sûre, c'est que c'est toi qui me rends comme ça.

 

Il semblait perturbé par le fait qu'elle se soit rapprochée, mais elle ne recula pas, ayant même envie d'aller plus loin. Ce sentiment, car c'était bien un sentiment nouveau, la perturbait.

Ah... Je... Je vois... J'aurais bien une idée mais ça ne me semble pas possible...

Elle fronça les sourcils et prit le visage du garçon entre ses mains. Si il savait quelque chose il allait devoir le dire. Et peut importe si ça lui semblait incroyable, il existait tellement de mystère dans ce monde, tellement de choses inexpliquées, qu'elle serait prête à accepter n'importe quelle théorie farfelue. Du moment que cela expliquait la situation.

Dis moi. Je veux le savoir quand même.

Elle plongea son regard dans celui de Kenji, attendant la réponse qui allait peut être desserrer l’étau qu'elle avait dans la poitrine. Cet étau qui lui administrait une petite douleur persistante, mais qu'elle n'arrivait pas à définir comme vraiment douloureux, juste gênant ou agréable. Mais comment est-ce que le fait d'avoir la poitrine serrée pouvait être agréable ? Peut être qu'il allait encore la soulager comme par "magie" comme tout à l'heure...