Spécialité Démoniaque: 口寄せ Endo Tensei,
la réincarnation des morts (appelé aussi la Collection Royale)
Description: Tenno a le pouvoir de ressusciter toutes personnes ayant signées (avant de mourir donc) son pacte démoniaque et de les faire combattre sous ses ordres. Cependant, certaines conditions doivent êtres respectées :
● Tenno ne peut proposer le pacte qu'à un démon ou un yasei.
● Le pacte ne peut être présenté au signataire seulement si ce dernier se trouve être en danger de mort imminente.
● Evidemment, Tenno ne doit pas être le responsable de cet état ou le pacte ne peut être présenté.
● Le signataire doit consentir aux termes du contrat de son plein gré. S'il n'est pas d'accord avec, la signature est désignée comme sans valeur.
● Certaines clauses peuvent être ajoutées au contrat basique. Suite à des négociations, le signataire peut réclamer en échange de son accord, certaines faveurs qui si non respectées, annuleront le contrat.
● Sauf si clause, le pacte prend effet immédiatement à la mort du signataire.
● Sauf si une clause le permettant, Tenno ne peut tuer lui-même le signataire.
● Les clauses n'ont pas de date d'expiration et sont valables en tout temps sauf si destruction complète du contrat par Tenno.
● Le maximum qu'il puisse invoqué en même temps est de 4.
● Tenno peut décider de leur rendre ou non la conscience.
Si conscient, le réincarné est responsable de ses actions mais ne peut toutefois pas tuer son invocateur.
Inconscient, le réincarné n'est qu'un corps répondant à l'instinct et protège son invocateur.
● Chaque réincarné garde la puissance, les techniques et la manière de se battre de son vivant (sorte de pilotage automatique)
*● Tenno peut toutefois décider de contrôler leurs actions (mode manuel)
*●
* Naturellement, le temps ayant toujours son mot à dire, les réincarnés perdent de leur puissance avec l'âge. Si bien que parfois, perdant donc l’intérêt que Tenno avait pour eux, celui-ci annule le contrat.
● Le seul moyen de tuer les morts rappelés à la vie serait de tuer Tenno.
Spécialité Inclassable: 心が読める Kokoro ga nomeru,
Lire dans les penséesDescription: On évoque souvent cette possibilité mais personne n'a jusqu'à ce jour réussi à affirmer qu'il possédait ce pouvoir. ...En fait si, certains l'ont réalisé mais à leurs dépends. Dès qu'il laisse volontairement la personne le comprendre, la nuit s'annonce être sa dernière.
C'est une rumeur, alors on y croit, on y croit pas... on se questionne tout en restant sur ses gardes. Puis on le rencontre et on le teste, on pense des trucs absurdes comme "
si tu m'entends, cligne des yeux " et s'il ne réagit pas, on ose parfois des choses maladroites comme "
le royaume va se faire attaquer par la Terre ". Et enfin, lorsque le soupçon se renforce, on a quelques fois affaire aux méandres du cerveau humain qui par crainte de penser quelque chose qui pourrait déplaire à sa Majesté, perd le sens de la langue et de la dignité ; des "
blablablabla ", des "
ezofhzefeof " ou encore des "
j'aime kendji girac et les rizottos à la banane " sont pensées et répétées.
Tenno peut lire dans les pensées, oui, mais uniquement les
pensées instantanées. Il ne peut pas savoir ce que vous avez pensé il y a 10 minutes, aux toilettes, en train de rager sur candy crush s'il n'était pas là.
Tenno entend les pensées comme des murmures à qui il doit "tendre l'oreille" pour les percevoir comme des paroles directes. Dans une pièce bondée, il lui saura difficile de les distinguer individuellement, surtout si les conversations directes sont bruyantes et d'avantage si la personne se situe loin de lui.
Son périmètre naturel est de
6 m, c'est à dire que même sans le vouloir, il entendra les pensées de toute personne qui s'y trouvera. Son périmètre peut, au maximum, s'étendre jusqu'à 3
0 m mais
si et
seulement si les circonstances se prêtent à lui rendre la tâche plus facile.
Concrètement, l'utilisation de son pouvoir est très simple mais c'est le supporter au quotidien qui est difficile. Après 350 ans de cohabitation avec, il n'est toujours pas à l'abri de subir une migraine inopinée.
Spécialité Royale : 削減する Sakugensuru,
Réduction (charnelle) Description: Tenno est capable de réduire sa forme charnelle originale. Cette technique n'affecte pas seulement son physique en le rendant plus frêle et mince (et donc trompeur). Indéniablement, elle diminue aussi la portée de son aura et son pouvoir en lui-même de 3/4. Cependant, même si au premier abord il s'agit plus d'un inconvénient qu'un désavantage, elle a pour bienfait de contenir son énergie et ainsi de la préserver et de la concentrer. Autrement dit, c'est une bombe de puissance qui peut éclater à tous moments. Cette pratique constante ne lui pompe aucune énergie, elle est possible grâce aux tatouages très spécifiques recouvrant son vrai corps (et invisibles sur l'illusoire).
La dernière fois que Tenno est apparu sous sa forme originelle (que vous pouvez voir en glissant votre souris sur son avatar), cela remonte à trop longtemps pour que quelqu'un de cette époque en eut été témoin. Depuis, il n'a pas trouvé nécessaire de l'utiliser, ne trouvant pas d'adversaire sollicitant plus d'1/4 de sa puissance. Même si le combat est plus difficile ainsi, il ne cédera à cette "facilité" -pourtant tout à fait naturelle- pas facilement. Prétentieux n'est ce pas ? Son besoin de domination et d'humiliation est trop gourmand.
Résumer plus de trois cents ans d'existence n'est une tâche facile pour personne et c'est un fait qui est d'autant plus viable lorsqu'on se nomme Tenno Amaterasu, plus grand magicien de son temps et roi actuel du royaume d'Eikyuu. Il est une véritable divinité, connu, adulé, et plus craint que la peste noire de part et d'autre de la brèche spatio-temporelle. Ceci étant dit, quand bien même sa légende n'est plus à conter à personne car connue de tous, elle ne reste pas moins parsemée de zones d'ombre. Tout n'est ni su ni sûr. Une fatalité lorsqu'on fait affaire à un immortel. Il arrive inéluctablement un moment où plus personne n'est en mesure de témoigner du passé et où la vérité repose sur un seul et unique détenteur : lui-même.
“ Le passé est un prologue. ” - William Shakespeare
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▲ Avant de commencer la lecture de l'histoire, il est important d'avoir d'abord compris comment fonctionne son pouvoir démoniaque !
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Il était une fois le chaosAvant 1500, il n'existait encore aucune échelle sociale ou du moins, ni titre ni pouvoir hiérarchique. Momo était une planète soumise à une anarchie horrifique et même s'il est difficile de concevoir ça possible : elle était bien pire que celle que l'on connait aujourd'hui. Voler, violer, tuer étaient des actes aussi naturels que dormir ou manger et la loi du plus fort régnait si fermement qu'avoir un toit ou une famille était un symbole de grande puissance tant il était difficile de les garder.
Deux familles russisèrent à se dresser parmi les momojins et à se faire craindre. La famille Shirohako (白派子), et celle que vous connaissez tous : la famille Amaterasu (天照). Dans ces temps-là, on ne parlait pas encore de "clans" mais de "maisons" ou de "famille", car comme dit plus haut, il s'agissait d'un signe de pouvoir que d'en posséder une. Les circonstances les forcèrent à se rencontrer et ils décidèrent -non sans avoir essayé de s'entre-tuer au préalable-, de s'allier pour mieux régner. Et ce fut le tout premier point de départ de la construction du royaume d'Eikyu.
Les ébauches d'un RoyaumeTrois bâtisses furent construites, liées les unes aux autres pour accueillir chaque famille ainsi qu'un endroit dans lequel les réunir.
Malgré leur confort de vie dépassant largement la moyenne, les familles ne connaissaient pas une grande tranquillité. Des siècles et des siècles à tuer quiconque pour un oui ou pour non -voire même pour rien- avaient ancré de très mauvaises habitudes : partager un repas était déjà délicat, alors le pouvoir, ... imaginez.
Il fallait trouver une solution pour stopper les conflits, où les pseudo-négociations qui finissaient sans cesse en combats à mort pour décider du vainqueur finiraient par avoir raison de leurs lignées respectives. Un siècle après la cohabitation, donc autour des années 1600, on installa alors un système de vote qui pour être plus égal, consistait à faire devenir chef celui qui obtenait le plus de votes. Tout le monde pouvait se présenter et donc pour que sa maison gagne, il fallait savoir sur qui réunir les votes pour ne pas qu'ils soient dispersés et de ce fait, moins importants qu'un autre de la maison contraire.
Les premières stratégies psychologiques se montèrent alors. Il ne s'agissait plus seulement de gagner par la force, l'épée ou encore la magie, il s'agissait de manipuler les esprits.
- L'hypocrisie remplaca lentement mais surement les menaces de mort : Chacun voulait le pouvoir de commander les autres, et s'ils ne se tuaient plus, c'était pour avoir plus d'hommes sous leurs ordres.
- C'est en suivant ce même principe que le taux de natalité grimpa en flèche les années suivantes. Chaque famille cherchait à avoir le plus d'enfants afin de mieux pouvoir imposer leurs choix par leurs nombres.
Une couronne de fleursParallèlement, on donna des noms aux familles. Le Maison Lotus (Shirohako) et la Maison des Roses (Amaterasu). Ces noms furent donnés en rapport à la couleur des cheveux majoritaire des familles respectives et des fleurs qu'elles cultivaient dans leur jardin commun selon la maison de celui qui était élu. Si la Maison Lotus était au pouvoir, alors on y cultivait des lotus contre des roses pour la Maison des Roses. (A savoir, cultiver des fleurs était vu comme une grande marque d'arrogance principalement pour l'extérieur, étant un signe de prospérité dans ces temps de terreur).
Et l'importance des fleurs ne s'arrêta pas ici. C'étaient à elles qu'était donnée la responsabilité de décider quand est-ce qu'un règne devait se terminer. Les calendriers n'existant pas à l'époque, les lois du temps étaient léguées à la nature. Par exemple, si la maison mère (celle au pouvoir) était la Maison Lotus et que les lotus du jardin venaient à faner, alors un nouveau vote était effectué. Ce système faisait du trône, un siège fragile pour le tenno au pouvoir (tenno étant en fait, l'ancien mot utilisé pour définir un Empereur). Cependant, il était confrontait à très peu de risques de révoltes. Le seul moyen de renverser l'élu au trône avant que son mandat ne périsse sous le bon vouloir des fleurs consistait à le défier, l'Empereur lui-même ainsi que tous ceux ayant votés pour lui, seul. Demander l'évincement du roi était exceptionnel, il fallait une raison légitime et c'était s'exposer à une mort certaine.
Alors si aujourd'hui Tenno -qui n'est, et vous venez peut-être de le comprendre, pas son vrai nom- conçoit la temporalité des choses comme un signe de faiblesse, ce n'est pas sans raison. Son immortalité ne résulte pas d'un désir soudain ou insensé :
“ Peu importe à quel point la fleur témoigne de sa beauté en ses temps de fête, si une pétale tombe : sa défaite est complète. La fleur n'a d'égal laideur que son éphémérité. ” - Tenno Amaterasu
1765, Un Amaterasu parmi tant d'autresCe n'est pas comme si on l'avait attendu avec grande impatience. Il n'était ni l’aîné, ni un fils conçu d'une union amoureuse. Il n'était qu'une "voix en plus", un Amaterasu parmi tant d'autres. Il avait un 1 frère, 3 demi-frères et 7 demi-soeurs mais ni père ni mère, non, à la place il avait une "
Maison". A l'époque, ce n'était pas considéré comme indécent ou déplorable, s'aimer et se reproduire étaient deux choses bien distinctes. Dans une ère où "survie" est le mot d'ordre, il y a trop peu de place en l'amour et c'était quoi qu'on puisse en penser, quelque part plus accommodant de vivre ainsi. Tenno étant né dans cette réalité là et n'en ayant pas connu de meilleure, comme tous momojins de ce temps-là, et comme tout êtres vivants confrontés à leurs ères respectives " il fit avec " ; et son contexte familial passée explique son détachement familial présent.
Coup royal de 1791 (Part 1)
Le soulèvement d'un hommeDepuis les années 1600, la Maison mère avait été changée seulement 4 fois. Les Amaterasu furent les premiers, puis les Shirohako et encore les Amaterasu pour revenir sur les Shirohako. Cela faisait maintenant des décennies que les Shirohako étaient toujours au pouvoir. Ils tiraient les ficelles des maisons et exercaient un pouvoir d'autorité, basé sur la terreur, sur les autres momojins qui pour garder la vie sauve, se conformaient aux ordres des maisons royales (maintenant appelé royaume). Eikyuu Shirohako était le nom du tenno (= signifiant empereur, à ne pas confondre avec Tenno, le personnage), de la maison Lotus, qui régnait en ces temps. Il avait été élu 3 fois de suite, ce qui faisait de lui l'empereur le plus réputé du royaume et de tout Momo, si bien qu'on finit par appeler ce royaume, "
Le Royaume d'Eikyuu ". Un intitulé qui fit saigner les oreilles de la maison contraire, et particulièrement ceux de Hijikata Amaterasu, le "
père" biologique de Tenno. Il chercha alors un moyen d'évincer l'actuel empereur et de prendre son trône.
Le but était simple car radical : exécuter l'élu après s'être assuré qu'il soit celui qui le remplacerait. Pour ce faire, il promis implicitement et avec subtilité monts et merveilles à ceux qui voteraient pour lui (sans parler de son projet d’assassinat bien sûr). Il se trouva un complice, Hajime Amaterasu, fils ainé et unique frère direct de Tenno. Les conditions de son stratagème prirent presque deux ans à être réunies. Les pétales mortes de lotus jonchaient le sol, signe qu'une nouvelle élection allait se tenir bientôt et majorité des membres, des deux maisons confondues étaient enfin prêts à lui céder leurs voix.
Tenno, qui venait de fêter ses vingt-six ans cette année (1791) contrôlait déjà son pouvoir inclassable. Lire dans les pensées était un parfait moyen d'analyser ce que les prochaines élections allaient donner. C'était comme lire l'avenir et il y voyait là un don sacré qu'il fit très bien de garder pour lui et secret. Il voyait derrière la comédie de son "
père", devinait l'assassinat qu'il préparait, qui, quand, où, comment et discernait les traîtres des fidèles.
Coup royal de 1791 (Part 2)
Un plan parfaitLe Jour-J arriva. Hijikita se préparait à accomplir la tâche la plus houleuse de son plan : abattre dans l'ombre Eikyuu, l'empereur actuel et ce à quelques jours des élections. Malin, il avait attendu que les circonstances s'y prêtent. S'il mourrait de manière trop évidente, il allait surement être accusé d'être le coupable alors des mois avant, il avait pris le soin de lancer une rumeur mettant en doute la bonne santé de l'élu. Hajime lui délivra des herbes empoisonnées. C'était la première fois qu'on utilisait ce genre de méthode, l'idée était nouvelle, peu risquée et donc adéquate pour dissimuler un meurtre. Les herbes avaient été empruntées à une petite famille portant le nom d'Iwasaki, en gage d'une protection future et que vous connaissez tous aujourd'hui comme étant un clan à part entière de la noblesse royale.
Tout se déroulait comme prévu. En pleine nuit, Hijikita se leva et se rendit en douce dans les couloirs de la Maison du Lotus afin de mêler au thé du roi, ce poison inodore et incolore.
Son plan était parfait mais quelqu'un en possédait un qui le défiait. A peine eut-il le temps d’entrouvrir la porte des cuisines que la lame saillante d'une épée vint se poser d'un geste net sur sa gorge. L'épée fut si près de son visage qu'il put y lire grâce aux reflets de la lune traversant les panneaux, les gravures
天 et
照, signifiant ensemble "Amaterasu". Il s'agissait d'un membre de sa
famille, de sa
Maison.
«
Tiens tiens. Qui est pris qui croyait prendre, » murmura dans un sourire et l'obscurité la silhouette qui le menaçait de mort.
«
Je vais te poser un ultimatum alors écoute-moi bien car je ne le proposerai qu'une fois. Mais tout d'abord, sache que quoi que soit ta décision, cette nuit, tu mourras. »
Et le lendemain, on le découvrit mort dans le sentier d'à côté.
Coup royal de 1791 (Part 3)
L’annonce d'un début et d'une finInévitablement, des bruits de couloir coururent à travers le royaume et à l'extérieur au sujet de la mort d'Hijikata Amaterasu. On soupçonna naturellement Eikyuu de l'avoir tué, Hijikiata représentant le prétendant au trône le plus susceptible de l'évincer et ce, si près des élections. La cour royale commença dès lors à s'agiter. Les rumeurs se transformèrent en disputes ouvertes puis en conflits et vinrent à menacer l'équilibre du royaume.
C'est là que Tenno, du haut de ses vingt-six ans, intervint publiquement pour la toute première fois. Il s'imposa dans l'assemblée effervescente comme s'il en avait toujours fait partie. Les membres de chaque maison se séparèrent pour le laisser passer, son aura défiant quiconque de l'en empêcher. Devant les marches du trône, il se stoppa alors, tandis que ses long cheveux écarlates, noués dans une couette basse, s’affaissèrent avec légèreté au creux de son dos.
«
Je demande l'évincement du Roi. »
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Tenno légitima sa demande en accusant le roi de ne pas avoir respecté le pacte royal en tuant son prétendant majoritaire : il était le seul à avoir un mobile et ne possédait pas d'alibi. De plus, le corps avait été trouvé semi-enterré dans le sentier de prédilection de la maison Lotus. Peu de personnes ne crurent en la victoire de Tenno (qui devait se battre seul pour évincer l'empereur contre l'empereur lui-même et ceux ayant votés pour lui) et qu'on ne connaissait guère mais il fut largement soutenu dans son idéologie. ۞
Coup royal de 1791 (Part 4)
" La douche froide d'un bain de sangSeul contre tous, Tenno ne l'avait pas vraiment été. Il défia le roi et tous ceux qui avaient voté pour lui en appelant à combattre à ses cotés les yaseis qui avaient signé son pacte démoniaque [Voir sa spécialité démoniaque]. Il n'avait collecté que les meilleurs parmi les meilleurs et en vingt-six ans de vie, cela n'en dénombrait pas tant mais il ne s'inquiéta pas de la tournure du combat. Il rendit sa conscience aux 3 yaseis qu'il invoqua. Tous avaient perdu la vie suite aux ordres de l'empereur qui les avait estimé trop dangereux. Tenno s'était pour tous ces cas, uniquement contentés de les regarder se battre avant de leur proposer le pacte. Il s'était toujours dit que l'animosité qu'ils auraient envers l'Empereur et ceux ayant voyés lui serait utile un jour.
Lire les pensées lui fit encore bien utile. Il esquiva les coups avec une élégance arrogante, donnant l'impression de danser, ses cheveux flottant au rythme de ses coups. Le son aigu de son épée mêlé au craquement délicieux des os sous ses pas lui étaient comme mélodieux, tandis que les cris et supplications sonnaient à ses oreilles comme une poésie. Le sang qui jaillissait des corps mutilés de ses adversaires éclaboussait la blancheur de sa peau tel un peintre qui est son propre tableau. De l'art à l'amusement, sous sa longue tignasse écarlate, on apercevait avec effroi le sourire d'un diable. Son rire glaça le sang, il n'avait jamais joué à un jeu aussi amusant, c'était une véritable partie d'échec vivante.
Le sang finit par couler si abondamment qu'il se mit à creuser le sol doucement enneigé, formant une rivière morbide à l'odeur âcre. Les lotus givrées et blanches des Shirohako étaient désormais recouvertes d'un manteau au couleur des Amaterasu. Rouge comme une rose, écarlate comme le sang. Il enflamma la neige de son pouvoir démoniaque afin de faire disparaître à jamais ces fleurs du mal et une fois seul contre un roi affaibli, il fit disparaître les yasei qu'il avait invoqué pour faire venir un démon, le seul et unique de sa collection et qu'il n'aurait pas appelé au cours du combat : Hijikata Amaterasu.
Il apparut parmi les flammes de Tenno sous les yeux effarés d'Eikyuu qui réalisait la manigance du jeune fou.
«
Traitre ! » lança-t-il difficilement, à terre et le souffle coupé par la douleur d'une blessure manifeste mais dont Tenno n'était responsable. Il avait soigneusement esquivé leurs rencontres pendant la bataille.
Les lèvres de Tenno s’étirèrent, laissant apparaître des canines acérées. C'était un sourire à la fois amusé et pédant. Il s'accroupit en face du blessé grave et du bout de son index tâché de sang, il enfonça son ongle vernis de noir dans sa joue, la tranchant jusqu'au menton dans un geste tendre.
«
Oh Majesté, chez les démons il n'existe aucun traître, seulement des perdants. » Se relevant ensuite, il se positionna comme un enfant contemplant une marre de têtards, appuyé sur ses talons et les paumes de mains sur ses genoux. Il lui sourit de nouveau «
Mais, aujourd'hui je suis d'humeur à partager ma victoire ».
Il redressa son dos et se prêta à un peu plus de sérieux. «
Avant que la bataille ne commence, j'avais prévu d'exterminer votre famille entière en commençant par vous. »
De nouveau, une expression de surprise terrible vint tirer les traits du roi.
«
Mais... commença-t-il d'une voix pensante, presque chantante.
Je dois avouer qu'après vous avoir vu vous battre, l'idée de vous garder sous ma manche me séduit. Quelle grave erreur aurais-je fait de vous attaquer moi-même. Une chance que les esprits défunts de ma collection avaient quelque chose à régler avec vous, n'est ce pas ? »
Son plan avait été si vicieux et méticuleux qu'Eikyuu doutait que l'idée du jeune fou ne lui soit apparue que maintenant, que quelque chose ait pu lui passer à côté, que tout n'avait pas été pris en compte. Il avait parut bien trop confiant, comme si tout se passait comme prévu, comme si l'idée d'échouer n'avait même jamais effleuré son ombre.
La question n'était même plus de savoir s'il avait tout manigancé, mais depuis quand exactement il avait commencé.
«
Alors voilà ce que je vais faire. Je vais vous proposer quelque chose, lui dit-il en levant son index, cet air malin sur le visage. U
n compromis qui nous rendra tous deux gagnants. Cependant, je ne le proposerai qu'une fois, ...alors écoutez-moi bien. »
✝ ✝ ✝ ✝ ✝ ✝ ✝ ✝ ✝ ✝
Avant qu'Hijikata Amaterasu ne meurt, Tenno lui avait posé un ultimatum. Piégé comme un rat, Hijikata était destiné à mourir le soir-même : soit par la main du roi Eikyuu soit par Tenno lui-même. Tenno lui laissa le choix. Soit il le dénonçait au roi qui le tuerait sur le champ et la Maison Lotus s'imposerait définitivement comme la Maison Royale, soit il se laisser mourir ici et lui promettait de rendre royale et de manière définitive la famille Amaterasu. En échange, Hijikata devait consentir au pacte démoniaque, ce qu'il fit après avoir demandé à être celui qui tuerait de ses mains le roi Eikyuu. Alors en honneur de son pacte, Tenno rendit sa conscience à Hijikata après l'avoir invoqué et lui permis de tuer de ses propres mains Eikyuu Shirohako.
Avant qu'Eikyuu ne se fasse assassiner par l'âme défunte d'Hijikata, il consentit lui-aussi au pacte. Le contrat fut plutôt honnête. Il fut établi en échange de la promesse de Tenno de ne pas éradiquer sa famille entière.
C'est ainsi qu'Hijikata Amaterasu et Eikyuu Shirohako, pères fondateurs de la royauté devinrent les premiers démons de sa Collection.
Coup royal de 1791 (Final Part)
“ La lutte donne au triomphe la saveur de la passion, et la victoire embellit la conquête. ” - Georges Meredith
Sous la grande surprise de la cour, Tenno revint vainqueur au royaume. Chaque pas faisait résonner un bruit froid et rythmait les cœurs. Plus il avançait, plus la trace de sang que laissait traîner ses chaussures s'allongeait derrière lui. On osait rien dire par peur de briser ce silence proche du divin.
Près du trône, il se stoppa une nouvelle fois mais cette fois-ci, personne pour siéger face à lui. Il se retourna, balayant la salle d'un regard plus pervers qu'il n'en eut l'air, et pris la parole :
«
Je déclare avec honneur le royaume sauvé du roi malin. La noblesse n'a plus à craindre les fourberies d'Eikyuu Shihako, mort sans dignité de la pointe de mon épée. Que quiconque désirant suivre le roi mauvais dans l'au delà s'avance et meurs en fidèle. »
Personne ne s'avança. La majorité des fidèles du roi étaient ceux qui avaient voté pour lui lors des élections précédentes et donc les mêmes qui avaient dû se battre auprès de lui. Plusieurs d'entre eux, et il le lut dans leurs pensées avant de leur assigner le coup de grâce, périrent pour un roi en qui ils n'avaient plus foi. Tenno avait réussi son coup. La presque totalité du royaume pensait Eikyuu Shihako coupable pour le meurtre d'Hijikata Amataresu et par fatalité, on l'adula comme le sauveur du royaume. Un poing se leva, suivi rapidement par tous ceux de l'Assemblée royale. On ne connaissait pas son nom, alors on l'acclama par le titre qui lui revenait de droit :
« Tenno ! Tenno ! Tenno ! »
Plus tard, on finit par oublier qu'il possédait un autre nom et Tenno le devint alors.
Prise du pouvoirPendant deux dizaines d'années, gérer la cour et créer des fidèles à l'extérieur ne furent pas choses aisée. L'évincement du roi Eikyuu avait causé pas mal d'émeutes autour du royaume, on le pensait fragile depuis sa mort. Les anarchistes qui avaient été contraints d'obéir aux Maisons Royales quand elles furent fondées afin de garder la vie sauve le virent alors comme l’occasion rêvée de les renverser. Afin de prouver envers et contre tous que la puissance du royaume n'avait qu'accrue depuis qu'il fut nommé à sa tête, Tenno défia à venir se battre tous ceux qui doutaient de sa force ou de sa légitimité à siéger sur le trône. Pendant des années, il planta sur le portail les têtes coupées des révolutionnaires en guise de trophée et d'avertissement. A la fin, les visages des plus grands renégats que l'on connaissait à l'époque furent empilés côte à côte et on ne douta plus jamais du Roi actuel.
Une fois l'estime formelle et inébranlable du royaume et de l'extérieur obtenue, Tenno n'eut plus besoin de s'inventer des couvertures pour légaliser ses actions : chacun -ou presque- consentait à ses ordres, sa parole était incontestable car légitimée par sa grandeur. Il était devenu le plus grand démon de tous les temps, et même si il décidait soudainement d'agir en diable, aucun noble n'oserait demander des justifications car peu importe ses aspirations : tant qu'il était gardien du royaume, le royaume resterait sain et sauf car désormais craint de tous.
Tenno commença alors par se débarrasser de ceux qui avaient dans l'idée de profiter de lui d'une manière ou d'une autre. Sa capacité à lire dans les pensées détectait les potentiels menaces mieux qu'un espion ne l'aurait fait. De ses frères et soeurs, il ne laissa que trois demi-soeurs et un demi-frère. Son seul et unique frère direct, Hajime Amaterasu, qui avait été le complice de son père durant le coup d'état de 1791 eut le droit à un traitement de faveur. Bien que grotesque, sa mort fut indolore. Il mourut à la table royale et devant toute l'assemblée sans raison apparente. Les dernières images qu'il vit de son vivant hantent probablement toujours son âme défunte : Une tasse de thé renversée, de longs cheveux rouges et un sourire carnassier.
Pourquoi le tuer ? Hajime avait prévu de trahir son père pour s'accaparer le mérite et la couronne le soir du coup d'état. Il était malin et sans coeur mais aux yeux de Tenno, il ne représentait pas une menace, seulement un divertissement. Finalement et plutôt ironiquement, Tenno avait bien un frère avec qui il partageait un air de famille. Leurs interactions furent de courtes durées ; il eut juste le temps de lui montrer que dans chaque famille, il y a toujours un fils qui est plus doué que l'autre.
Le tuer avec le propre poison qu'Hajime lui-même avait livré à leur père pour Eikyuu, fut la touche de génie ridicule. Suite à ça, l'appellation de " Famille " fut changée par " Clan ", Tenno trouvant le terme bien plus approprié, même si elle reste parfois utilisée.
Conformément au pacte établi avec Eikyuu Shirohako, dans son grand ménage il n'éradiqua pas sa famille. Il se contenta de la chasser à royaume, profitant qu'Eikyuu n'ait précisé les conditions dans lesquelles sa famille devait être laissée vivante. Certains d'entre eux lui vouaient leurs faveurs et c'est eux qu'il décida de laisser en vie. Cependant, il les dispersa aux quatre coins de Momo et déclara suite à ça, la fin définitive de la Maison des Lotus et de la Maison Rose : On intitula enfin le royaume, "
Royaume" et si Tenno insista pour garder l'appellation entière de "
Royaume d'Eikyuu" c'était afin de pouvoir jouir à jamais à l'écoute du titre : "
Tenno Amaterasu, Roi d'Eikyuu".
L'humiliation de l'ex Maison Lotus ne se limita pas à ça. Il instaura la monarchie héréditaire que plus personne ne met en doute aujourd'hui. Le discours qu'il tint pour l'instaurer fut conter et conter tant de fois qu'il fut appris aux enfants dès l'école élémentaire.
“ Je proclame immuable et irrévocable, en tous temps et en tous lieux, l'hérédité du sang royal. L'avenir du royaume reposera uniquement et pour toujours sur les épaules qui sont miennes et si mort, sur celles de ma descendance la plus directe. ”
- Tenno Amaterasu, Roi d'Eikyuu, 23 septembre 1810 (année de ses 45 ans)
Il respecta ainsi son contrat avec Hijikata et s'assura l'avenir confortable d'un dieu. Il transforma le symbole des Amaterasu de la fleur éphémère au Phoenix qui renaît de ses cendres, et l'institua comme emblème de la Royauté.
“ L'histoire se répète. Comme autrefois, comme toujours, on ne peut vaincre que par la force des armes, le massacre et la trahison. ”
- Mariline / le Flambeau sacré
✽Ne vous inquiétez pas petites fleurs si vos noms ne sont pas apparues dans l'histoire. Pour l'alléger, toutes les rencontres et les divers contextes de ces rencontres seront racontées dans sa fiche relation. D'ailleurs, si votre personnage est lié d'une quelconque façon que ce soit avec le mien, merci de venir de vous-même sur ma fiche relation pour me faciliter la tâche étant donné l’étendu de ses connaissances !
✽Si des éléments ne sont pas claires, n'hésitez pas à me le dire ! J'espère vraiment que l'histoire vous a plu et qu'elle n'a pas été trop ennuyeuse & aussi qu'il représente bien ce que vous aviez imaginé 。゚(。ノωヽ。)゚。