Spécialité Démoniaque: Matérialisation du feu
Description: (Uniquement pour les Démons et Demi-démons)
Ce pouvoir consiste à augmenter la température de l'air nous entourant, jusqu'à y créer du feu. Attention, ce pouvoir ne permet pas de manipuler le feu! Par contre, il peut le toucher sans se brûler. Il arrive que certaines personnes évanouisses ou bien aient quelques problèmes de respiration à cause de la chaleur trop importante (que supporte très bien Jun). Il est intéressant à noter que ce pouvoir est difficile à maîtriser car il faut "transformer" l'oxygène en flemmes. De ce fait, il se manifeste souvent inconsciemment lorsque Jun est en proie à une émotion forte, comme la haine, l'amour en encore (et plus souvent) la colère.    

Spécialité Inclassable: Le pouvoir des mots
Description:
Cette spécialité consiste à agir sur l’environnement par le biais des mots écrits. Il suffit d'écrire un mot (ou groupe de mot) sur une surface (la plupart du temps sur le bras), et le diriger vers la cible pour que les mots agissent. En effet, il suffit d'écrire "la balle monte" et de diriger le "sort" vers la balle en question pour que celle-ci monte en haut, avant de bien évidement tomber à terre (à cause de la graviter).

Seulement, comme toutes les capacités magiques, il y a des inconvénients:
-Jun est obligé d'écrire sur une surface solide, comme du papier, un meuble, un mur ou même son bras.
-Une seule faute dans l'écriture du sort, et tous par en vrille.
-Il faut prendre en compte le temps que met Jun à lancer un "sort": eh oui, il l'écrit!
-Ce pouvoir comprend les mots au sens littérale du terme. Donc, un sort exécute la phrase écrite au mot près. Ainsi, le sort "la balle monte" et "la balle flotte dans l'air" n'ont pas la même fonction. Il faut donc de la rigueur et de la précision!
-On ne peut rien créer à partir de rien. Par exemple, il ne pourra pas créer de la glace ou du feu sans en avoir près de lui.
-Tant qu'on arrête pas un "sort", celui-ci continue. Par exemple, le sort "la balle rebondit" fera rebondir la balle en question tant qu'on ne lance pas un sort l'arrêtant.
-Plus la phrase est complexe, plus le "sort" est compliqué à réaliser, car il faut penser à toutes les possibilités, un peu comme un programme.
-Les sorts directe son interdits: toutes demandes de morts ou de mutilations graves sont interdits.
Les phrases écrites ne peuvent pas agir sur une superficie de plus d'un immeuble.
-Par jour, il ne peut pas écrire plus de 30 actes mineurs et 10 ordres majeurs.

Les avantages:
-Jun peut écrire dans toutes les langues.
-Il peut manipuler des mots déjà écrits, pour créer des "sorts".
-On peut superposer des sorts, à nos risques et périls.

Arme(s) Tous marche, pourvu qu'on puisse écrire avec! Cependant, Jun a pour habitude d'utiliser un stylo ayant l'encre à la capacité d'écrire sur la plupart des supports. Néanmoins, celle-ci est sensible à l'eau. On pourra donc facilement effacer le sort, et donc le désactiver!

Le clan Iwasaki a une longue histoire, presque aussi vieille que le monde. Mystérieux, c’est un clan de l’ombre, restant à l’écart du royaume et de ses problèmes. Beaucoup de bruits se propagent sur eux : richesse, consanguinité, ou encore le secret familiale, tout y passe…Mais qu’en est-il réellement ? Les Kane, branche secondaire des Iwasaki, font partie de ceux qu’on oublie rapidement. Atteint par la folie pour la plupart, ou d’un syndrome y ressemblant, ils ne font presque pas actes de présence aux réunions familiales. Jun Kane, l’un des derniers Kane encore en vie, fait malheureusement partie de cette lignée secondaire en perdition…

« -Tu parles souvent de lui, mais qui est exactement Jun Kane ? questionna une jeune fille.
-C’est une personne marginale, répondit un jeune homme.
-Comment ça, marginal ? demanda la petite fille. »

Né d’un père qu’il n’a pas connu et d’une mère désirant avoir une petite fille, Jun a été élevé les premières années comme tel. Ainsi, robes et poupées a fait longtemps partie de son environnement quotidien. Il faut dire que sa mère avait des problèmes psychologiques, et qu’il n’a pas vraiment pu faire des choses « de garçons » : sa mère était une vraie furie rien qu’en prononçant se mot honnie. Il a fallu attendre ses sept ans pour que le clan décide que Jun soit placé dans une autre famille du clan, et par conséquent, retirer la garde de Jun à sa mère. Cela fut un véritable choque pour lui, et il mit quelques temps pour s’adapter, puisque ce fut avec eux qu’il reçut une éducation typiquement masculine. Arts martiaux, maniement des lames, athlétisme, tout y est passé, mais rien n’a réussi à dépasser son engouement pour les arts du cirque avec les acrobaties, la gymnastique, la danse, et la musique. Et s’il était relativement bien choyé dans sa nouvelle famille, les relations avec sa génitrice n’ont plus jamais été au beau fixe…

« -Oui, il a toujours été un peu décalé par rapport aux autres. Il a été très marqué durant son enfance par sa mère, dit-il, comme une évidence.
-Marqué ? s’étonna la jeune fille.
-Elle était folle, ne l’aimait pas spécialement et le faisait savoir. Mais surtout, elle a failli le tuer, expliqua le jeune homme. »

En effet, l’année de ses treize ans, alors qu’il allait rendre visite à sa génitrice à reculons, cette dernière piqua une crise, refusant d’accepter pour la énième fois le fait que Jun soit un garçon, le traitant encore de tous les noms. Cette étrange discussion partit rapidement en cacahouète, et le ton haussa à une vitesse fulgurante, terminant par : « Alors tu ne mérites pas de vivre » de la génitrice. Elle prit un couteau, et essaya de le tuer. Elle y serait même arrivée si son pouvoir démoniaque ne s’était pas déclenché instinctivement. Il brûla, sans réellement s’en rendre compte, sa génitrice et toute la pièce, le laissant pour seul rescapé. Jun fut réellement traumatisé, non pas pour être le responsable de la mort de sa mère, mais plutôt pour avoir perdu le contrôle sur son pouvoir.

« -Et que s’est-il passé en suite ? demanda la fille, inquiète.
-La vie a continué, et tout le monde fit comme si ce tragique évènement n’avait jamais existé, répondit le jeune homme, après une légère pause.
-Tout s’est bien passé après ?
-Non, pas exactement…Elle lui a fait également beaucoup de mal…»

Entrant dans l’adolescence, le jeune Jun ne fut pas non plus épargné : il dû faire face à sa première expérience amoureuse, sa première déception, ses amitiés déçus…Et oui, Jun n’avait jamais été gâté lorsqu’il s’agit d’affection. Il y avait cette une jeune fille, une jeune démone, dont Jun est tombé amoureux, qui a eu le malheur de se jouer de lui et de sa gentillesse pour faire semblant de l’aimer et de le tromper : à travers lui, elle visait les Iwasaki. Il eut aussi l’histoire de ce jeune démon, qui grâce à leur semblant d’amitié à essayer de percer les secrets du clan. Et puis, il y avait eu également ces amourettes ou amitiés non-fructueuses avec les humains ou bien les démons. Extrêmement sensible, il dû développer un petit paquet d’astuce pour ne pas tout faire exploser au sens propre du terme : parmi elles, la musique, les arts en général, et les arts martiaux.    

« - Dis-moi, il ne s’est pas mis à détester les femmes ? Je veux dire, elles sont les responsables de tous ses malheurs, déduisit la fille.
-Je ne crois pas qu’il pourra les détester un jour : elles ont le pouvoir d’enfanter, et il les respecte trop pour ça, contredit le jeune homme.
-Mais il n’a pas eu uniquement des relations sulfureuses, non ?
-Bien sûr que non ! Il a bien au des amitiés sincères, et des liens en or avec beaucoup de personnes, bien que les humains le voient souvent comme une bête de foire. Il a même réussi à entrer dans l’un des corps armée d’Omnyouji ! s’extasia presque le jeune homme.
-Les Iwasaki entrent souvent dans l’armée, ce n’est pas si extraordinaire que ça, généralisa la jeune fille. »

Jun entra quelques temps dans l’armée royal, comme bien d’autres Iwasaki avant lui. Ses motivations ? Faire plaisir à sa famille adoptive et pouvoir, avec plaisir, contredire sa génitrice, qui n’aimait pas l’armée. Bien sûr, au début, il s’en ait pris plein la face lors des entrainements, mais il ne se découragea pas, malgré les morts de ce qui fut pendant un certain temps ses camarades. À dire vrai, se fut à peine si on le remarquait : il suivait simplement les ordres donnés, et était tellement distant avec les autres à causes de ses déceptions amoureuses qu’il ne fut pas très sociale durant cette période de sa vie. C’est pourquoi il fut très surpris lorsque Tenno lui demanda de rejoindre la brigade d’intervention. Il accepta sans broncher : après tout, pourquoi pas ? Ça ne change pas grand-chose au final, non ?

« - Ne comprends donc tu pas ? C’est un miracle qu’il soit entré dans l’armée ! se justifia le jeune homme.
-Mais comment sais-tu tant de chose sur lui, grand-frère ? demanda la fille.
-Parce que ça aurait pu être moi.
-Je ne comprends pas.
-Je vais te dire un secret, sœurette, moi aussi je suis un Kane.
-Tu me raconteras ton histoire ? Votre passé est tellement passionnant, à vous, les Kane ! s’exclama-elle, enjoué.
-Seulement si tu me raconte la tienne, d’accord ? »

« Dites, pourquoi viens-tu ici aussi souvent ? demanda une enfant.
-Parce que j’y ai grandi, répondit Liang.
-Mais maman m’a dit qu’il y a très très très longtemps que personne n’habite ici ! »

Liang ouvrit les yeux. La lumière du soleil l’éblouie, et il s’y reprit à plusieurs fois avant de les ouvrir complètement. Il se leva. Il avait mal au dos. Il observa au tour de lui : il était dans un temple, un temple dédié à Apollon. Que faisait-il ici ? Il ne s’en souvint plus. Pourquoi ? Il ne le savait pas. Il entendit une personne crier. Il se retourna. C’était un prêtre.
-Qui êtes-vous, jeune homme ? Que faites-vous ici ? Cette partie du temple n’est pas accessible au visiteur !
-Je suis Liang. Et je crains ne pas être un visiteur. Je viens d’arriver ici.
-Ah ! Ainsi c’est vous, l’Amnésique ! Vous ne devez pas être ici à cette heure-là voyons !
Liang soupira. On dirait que sa condition a vite fait le tour des prêtres d’Apollon. Après tous, c’est vrais qu’un amnésique acceptée comme apprentie-prêtre n’était pas courant. Mais comme même ! Pourquoi crier à tort et à travers qu’il ne se souvenait de rien ? Enfin, de rien…Oui, il se souvenait bien de quelque chose. Il se souvenait de son nom. Il avait même eu des impressions de déjà-vu.

« -Vraiment ? Racontez-moi comment c’était ! dit la petite fille, excitée.
-C’était…Étrange…Intriguant…Instructif…C’était comme si Apollon régnait en maître. Répliqua Sasha, pensive.
-Apollon ? Qui c’est ? »

Liang aimait beaucoup ce lieu de vie. Lui, avec d’autres jeunes garçons de son âge, recevait un enseignement d’un prêtre expérimenté. Son but ? Devenir à son tour prêtre d’Apollon. Et puis…Il n’avait pas vraiment le choix. De plus, petit à petit, certains souvenirs revenaient à Liang. Enfin, quand on parle de souvenirs, on parle plus de situation déjà vécu. Alors tout allait très bien pour lui.

Seulement, au détour de couloirs, on pouvait entendre d’étranges rumeurs: ’Regardez ! Le préféré d’Apollon est amnésique ! Vous croyez qu’il l'a maudit ?’,’Vraiment ? J’y crois pas !’,’Mais si ! il est tellement égocentrique et ambitieux qu’Il l’a forcément punie !’. Sympas, non ? Alors que ceux ayant prononcés ces mots se disaient être des amis de Liang.

Mais ce n’était pas ça qui le perturbait tant. En effet, il avait l’impression qu’on lui cachait quelque chose. Quelque chose qu’il savait avant, mais qu’il ne se souvenait pas…C’était pourquoi il interrogea le grand prêtre. Cependant, il ne put rien lui dire. Cela titilla sa curiosité, et sa raison.

« -Apollon était le dieu des arts, de la musique, de la poésie, des prophéties, et du soleil. Il siégeait sur le Mont Olympe avec Zeus, Poséidon, Hadès, Héra, Dionysos, Ares, Artémis, Athéna, Aphrodite, Héphaïstos, Hermès et Hestia.    
-Pourquoi parles-tu au passé ? demanda la petite fille.
-Parce que ce ne sont plus les dieux auxquels nous, humains, croyons.
-Pourquoi?
-Parce que les temps ont changé. »

Le temps passa, et ces étranges impression étaient toujours là. C'était comme s'il avait vécu une autre vie avant celle-ci, une vie tellement différente, dans un monde si différent, qu'on croirait voir le futur. C'était tellement irréaliste, qu'il avait cru pouvoir lire le future. Cependant, seul un dieu pouvait lui donner de tel pouvoir et cela était illogique. Seul Apollon lui-même pouvait le lui donner, et il avait déclaré à Hermès : ‘J'ai engagé ma parole, et juré par un serment redoutable que nul autre que moi, parmi les Dieux toujours vivants, ne connaîtrait la volonté de Zeus aux desseins profonds*’.
Or, Liang n’était pas un dieu, et même s'il croyait en eux, il ne se faisait pas d’illusion : jamais un dieu accorderai autant d’importance à un être humain pour aller jusqu’à briser un serment.

Il se revoyait souvent dans ces lieux étranges qui lui paraissait si familiers. La-bas aussi, il voulait être prêtre, ou plus exactement, était prêtre. Cela semblait être une fonction importante, aussi impotente que celle de "grand prêtre". Il y avait des ennemies, des amis, des connaissances...Liang pouvait mettre un nom à tous les gens de ses rêves, leurs donnant un caractère, des habitudes, jamais cités dans ces rêves. Néanmoins, il ne savait pas d'où lui venait cette connaissance. Il ne se l'expliquait pas.

Puis, il y a eu celui-ci, ce rêve si différent des autres. Celui qui, pour de raisons obscures, provoqua sa mort dans ce monde-ci, mais sa renaissance dans l'autre. Liang avait vu le pourquoi du comment, il avait eu la réponse à sa question: il n'était la réincarnation de lui-même, de ce lui-même qu'il voyait dans les rêves...  


« -Liang est un humain, un apprenti prêtre d’Apollon, qu’on a surnommé ‘le préféré d’Apollon’, puis le ‘maudit’. Mais c'est avant tout un Esprit de Celestia, ayant choisi, le temps d'une vie humaine, de découvre le monde des humains durant le règne de Philippe II de Macédoine, père d'Alexandre le Grand. »

*Hymne homérique à Hermès, 535-538. Extrait de la traduction de Jean Humbert.