Première rencontre dans les vestiaires [PV Erika Amaterasu]

La tête dans les vapes, le corps en nage et la peau perlant de tant du sueur que ses vêtements épousaient complètement ses formes, Izumi Cardozo se sentait divinement bien. Rien ne valait une séance de sport bien intensive pour se changer les idées après avoir reçu un courriel de Grand-Mère qui l'encourageait à vite revenir à São Paulo le plus vite possible, un mari japonais entre les mains et qui finissait avec un rappel amical que le clan n'aurait aucune honte si elle devait abandonner ses études pour cause de grossesse surprise. Comme cette vieille sorcière pouvait être moderne quand ça l'arrangeait. Heureusement, elle avait attendu jusqu'au dernier moment avant une pratique de son club de football pour lire le message, sachant pertinemment qu'il allait la mettre hors d'elle.

Même après la fin de la pratique, Izumi était restée sur le terrain à courir et à dribbler avec le ballon alors que le reste de l'équipe partait sous les douches. Ces quelques jeunes filles étaient le plus proche de ce qu'elle pouvait appeler des amies à l'académie, à l'exception peut-être de Guan Liufan, elles comprenaient donc que la nissei avait besoin de se défouler seule encore un moment.

Maintenant bien épuisée et sa colère passée, Izumi était maintenant dans les vestiaires pour fille à l'entrée des douches. Se trouver seule dans cette pièce était pour elle un privilège rare qu'elle appréciait particulièrement, aimant prendre sa douche dans la tranquillité et prendre son temps. L'écho de ses moindres gestes se répercutant contre les casiers quand la pièce était vide la détendait également, probablement à cause de lien louche fait par son psyché entre son état d'esprit à la fin d'un long entraînement.

Izumi commençait toujours son rituel de solitude dans les vestiaires en retirant son shorts et son soutien-gorge de sport, mais gardant son maillot et ses boxers féminin. Ainsi dévêtue, elle s'installait à califourchon sur l'un des bancs, laissant une jambe pendre alors qu'elle étendait l'autre contre le bois froid du siège. Elle se pencha alors sur elle même, massant son pied, son mollet puis sa cuisse de ses propres mains, tellement absorbée par sa tâche qu'une autre personne pourrait la rejoindre sans qu'elle ne le réalise immédiatement.

Shhh! Sh! Shshshsh! sh!

Ces petits bruits de bouche retentissaient sur le ring, donnant le rythme à mes poings pour taper. Un rituel que j’avais développé un peu comme les joueurs de tennis qui crient pour se donner de la force au moment de frapper. Mon adversaire était plus grand que moi et bénéficiait d’une allonge lui donnant un avantage non négligeable. J’avais cependant l’avantage de la petite taille et de l’agilité. C’était un match d'entraînement mais avec mon impertinence habituelle j’avais proposé à mon adversaire de le faire en condition réelle, juste les gants et pas de protections.

Mon direct du gauche passa juste à côté de sa tête alors que lui m'assainit un crochet du droit sur la partie de mon visage maintenant à découvert. Ma tête toucha le sol et mon arcade s’ouvrit laissant échapper un flot de sang sur mon oeil. Encore décidée à me battre et maîtresse de mes moyens je me releva mais l'entraîneur nous arrêta tout de suite et me lava la blessure avec de l’eau distillée avant de me réprimander sur le fait de ne pas prendre de protections. J’aurai tout le loisir de me faire amocher sur un vrai ring lors des vrais matchs. Mon débardeur blanc était tâché d’une coulée de sang allant jusqu’à mon short large noir et blanc. Il m’apposa un petit pansement pile à l'arcade pour aider à la cicatrisation et me laissa partir avec mes gants sur l’épaule et une serviette autour du cou.

Me dirigeant vers les vestiaires des filles je séchais les goûtes de sueur de mon front ainsi que le reste de sang dans mon cou avec la serviette avant de la remettre par dessus mes épaules. J’étais habituée à être seule à la fin des entraînements de boxe, la plupart des membres du club si ce n’est tous les autres étant des hommes dans cette académie. J’aimais bien ce moment de solitude proche de la méditation qui me permettait de me retrouver après un bon effort.

Arrivée sur place j’ouvrais alors cérémonieusement la porte du dit vestiaire. progressant jusqu'au coin de la rangée centrale de casiers où se trouvent les bancs je remarqua rapidement une fille en tenue légère qui semblait se détendre sur le banc. Étant dans son dos je glissait doucement mon visage sur le côté pour l’observer. Son maillot et son boxer encore humides de l'entraînement sublimaient les contours de ses formes avantageuses. Je ne pu m’empêcher de sourire bêtement devant ce magnifique corps allongé là dont j'observais la splendeur de manière coupable.

Soudain un bruit me fit faire un pas en arrière. Je me pris ma chaussure de boxe dans un seau et un balai laissé derrière moi et tomba à la renverse dans un fracas assourdissant.

Aïe!!!

J’étais là, sur les fesses, mes gants et mon sac devant moi, les jambes écartées à me frotter la tête alors que mon arcade sourcilière se remettait à saigner, moins abondamment. Prenant la serviette pour bloquer rapidement l'hémorragie je me rendais compte de la galère dans laquelle j'étais. Mes joues se rougissaient déjà de honte alors que je sentais venir l’inconnue.

Les yeux fermés, Izumi s'abandonnait complètement à la détente là sur le banc du vestiaire, poussant de faible soupir d'aise à chaque fois que ses doigts agiles déliaient un nœud des les muscles éreintés de ses longues jambes. Vu à quel point son massage personnel lui faisait du bien, elle n'avait aucune doute qu'une visite à une véritable masseuse pour s'occuper de son dos en plus lui ferait le plus grand bien, mais l'idée l'intimidait bien trop. Ce n'était pas tellement qu'elle était timide, mais elle n'arrivait pas à se laisser aussi vulnérable avec un autre personne depuis sa rupture avec Chad...

Soudainement, un fracas derrière elle tira Izumi de sa transe. Avec un sursaut, elle ouvrit grand les yeux en essayant de se redresser et de s'installer correctement sur son siège, essayant de rendre son geste le plus naturel possible. Elle y parvint presque, mais s'étira un peu trop vers l'arrière, basculant du banc et chutant à son tour. Ses superbes gambettes basanées s'envolèrent alors que ses fesses glissèrent vers le vide, l'envoyant au sol de l'autre côté du meuble. Par chance, elle se réceptionna sur son popotin rembourré puis son épaule gauche, évitant qu'elle ne se cogne le dos ou pire, l'arrière du crâne.

Izumi cligna des yeux quelques fois puis ne put s'empêcher d'éclater de rire du ridicule de sa situation, là couché sur le sol froid des vestiaires. Un petit onomatopée de douleur s'échappa cependant de ses lèvres, car elle s'était quand même cognée en tombant, puis elle déposa une main sur le banc de bois, se issant avec un grognement. Une fois sur pied, elle se tourna vers la source du bruit pour découvrir une belle jeune femme, dont les cheveux étaient d'un bleu à couper le souffle, étalée sur le sol avec un balais, un seau et des gants de boxe autour d'elle.

La métisse Nippo-Brésilienne s'approcha de l'intruse et se pencha en lui offrant une main compatissante, un sourire navré sur le visage. Une petite lueur rose se déposa sur son beau visage quand son regard croisa les prunelles à la couleur saisissante de la jeune femme, sous les sourcils de la même tête que la chevelure.

« Tu m'as fait peur, rien de cassé ? Oh mais c'est que tu ne t'es pas loupée, » dit elle avec un léger accent portugais, « Je pense qu'il y a une trousse de premier soin pas loin ! »

Je restais plantée là un peu hébété en tenant la serviette sur ma blessure à nouveau ouverte alors que la belle inconnue trébuchait également me faisant esquissait un sourire crispé alors que ma main se plaçait devant pour m’empêcher de laisser échapper un rire. Elle se levait et s’approchait maintenant de moi. La bouche close je regardais avec appréhension cette jeune femme au teint halé les yeux grands ouverts mes pupilles se dilatant de plus en plus à mesure qu’elle s’approchait. Quelques gouttes de sueur perlèrent sur mon front, preuves s’il en fallait plus de mon malaise.

Voila, elle arrivait face à moi, elle était si grande, sans parler de sa silhouette sublime. Mon regard coupable la regarda de bas en haut pour enfin me plongeait dans son regard qui ne traduisait aucune méfiance. Le rouge sur mes joues ne partait pas pour autant alors qu’elle se penchait pour me tendre la main. Noooooon, il ne fallait pas regarder ces attributs féminins dont la postions sublimait les formes. Je n’étais pourtant pas de ce genre mais cette fois-ci je me battais avec mes yeux pour soutenir son regard plutôt que de m’attarder plus bas.

Elle avait une drôle d'intonation dans sa voix mais je ne savais pas d’où cela pouvait venir, n’étant pas originaire de la terre j’avais seulement compris qu’en fonction des contrées on parlait des langues différentes, pas très pratique pour les relations j’aurais dit. Cette voix ajoutait encore plus d’exotisme au personnage, je restais bouche baie devant elle, fixant sa main avant de cligner des yeux et reprendre mes esprits.

Je pris fermement cette main de ma main libre pour me redresser. Une fois debout je m’épousseta avant de penser à ma serviette et la blessure qu’elle couvrait.

Ah… Euh… Je me suis fait ça à l’entraînement… C’est rien…

Ma voix semblait frêle moi qui avait pourtant tant d’assurance avant. Afin de briser la glace je suivis ses conseils et sorti la trousse de soin. Maintenant en face de la glace à tenter de désinfecter ma plaie j’en profitait pour jeter des regards furtifs sur son reflet pour voir ce qu’elle faisait. Je passais la gaze dans l’eau pour éponger le sang sur mon sourcil avant d’y passer un désinfectant tout en lui parlant, laissant échapper une petite grimace de douleur.

Au fait, je suis Erika, je ne m’attendais pas à faire une si charmante rencontre ce soir.

Je reprenais mon assurance maintenant mais pas question de l'aborder sous mon nom pour le moment. Cela biaisait trop souvent mes relations et je ne souhaitais pas cela ici.

Les deux jeunes femmes restèrent un instant à s'observer l'une l'autre, clairement toutes deux un peu mal à l'aise dans cette situation. Quelque chose dans le regard de la bleutée fit rougir Izumi un peu plus, bien qu'elle s'efforça de garder son sourire en l'aidant à se relever. Un petit courant la traversa cependant à ce contact avec l'inconnue à la beauté saisissante, une sensation étrangement agréable qu'elle n'arrivait pas à complètement expliquer pour l'instant. Tout ce qu'elle savait, c'est qu'elle avait envie de mieux connaître la jeune femme !

Izumi recula de quelques pas pour lui laisser un peu d'espace, jetant un petit regard rapide et involontaire sur la silhouette en sueur pendant qu'elle s'époussetait. Voyant qu'elle semblait bien aller et n'avait eu aucune difficulté à trouver la trousse de premier soin, l'aspirante exorciste s'affaira à ramasser les divers objets étalés par la chute d'Erika, un très jolie prénom pour une très jolie fille. Elle envoya quelques regards furtif en direction de la jeune femme, rougissant encore sous le compliment.

« Oh.. Enchantée Erika, je m'appelle Izumi et tout le plaisir est pour moi, vraiment ! Entraînement de quoi au fait ? Je fais partie du club de football, mais c'est la première fois que je croise quelqu'un d'autre seule dans les vestiaires, » radota la belle toujours un peu nerveuse avant de prendre une grande inspiration qui se solda d'un "o" parfait se formant sur ses lèvres. « hum, d'ailleurs, si tu veux on peut parler plus sous la douche, je crois que mon maillot est considéré comme une arme biologique maintenant... »

Tout en parlant, Izumi tourna le dos à Erika avant d'enlever le vêtement qui lui collait désagréablement à la peau. D'un pas rapide, elle alla le déposer avec le reste de sa tenue dans un sac au pied de son casier puis s'enveloppa dans une serviette blanche. Elle prit alors une petite boîte noire, le genre qui sert à transporter une bague, puis se retourna vers la bleutée, lui offrant toujours son sourire gêné.

Ma langue dépassait de ma bouche par la droite témoignant de ma présente concentration devant le miroir. Je trifouillais mon arcade avec mes mains tentant tant bien que mal de bien positionner le pansement avant de le coller de travers au final. Elle rougissait et cela ne passait pas inaperçu même si de mon côté j'étais dans le même état. Je restais devant la glace à remettre mes cheveux en place alors qu’elle se présentait. Izumi alors, elle était du club de football... J,’allais me retourner pour répondre mais en la voyant se dévêtir je m’avisa par timidité, regardant d’un oeil sournois ces formes qui se livraient à mes fantasmes. Rougissant très fort je me retourna enfin pour m’approcher d’elle. Je lui pris alors les mains,caressant le dessus avec mes pouces en les fixant avec tendresse. Tout en faisant cela je prononça fébrilement ces quelques mots :

Je suis du club de boxe, disons que je suis douée avec les mains…

Je rougis d’avantage en la fixant dans les yeux en me rendant compte du double sens maladroit que je venais de prononcer. Pleine de honte je lâcha alors les mains pour me dévêtir aussi. Le débardeur d’abord, dévoila ma petite poitrine ferme ensuite le bas en commençant par les chaussure de boxe puis le short et le boxer qui recouvrait mon pubis rasé en ticket de métro bleu et mes fesses rebondies. Je pris ensuite une serviette et la mis sur mon épaule avant de revenir vers elle et de lui prendre la main.

Allons y!

Elle tenait une curieuse boite que je regarda un moment avant de lui sourire et lui faire un bisou sur la joue avant de la tirer vers les douches avec plein d’entrain.